Cette belle boucle au cœur de la vallée du Bès, vous permettra de découvrir la lame de Facibelle, et plusieurs œuvres de trois artistes de la collection L’Art en montagne du Musée Gassendi : Paul Armand Gette, herman de vries* et Joan Fontcuberta.
Depuis le parking la découverte commence par les deux œuvres de Paul Armand Gette : 0 m. (lire zéro mètre). Zéro mètre est un des signes utilisés par les botanistes pour indiquer le début d’une zone à observer. Dans l’œuvre de Gette, il est un outil de désignation de certaines spécificités du territoire et acquiert une nouvelle dimension, entre ouverture et interprétations poétiques.
Le premier, 0 m., Au fond du lit de la rivière (Oligocène !) (2011) est visible en face du parking, sur le grand bloc rocheux se trouvant à droite du chemin montant au Vieil Esclangon. « Il faut beaucoup d’attention pour découvrir les petits cailloux qui se sont déposés dans le lit de cette rivière oligocène (environ 28 millions d’années). » Paul Armand Gette. Le deuxième sera visible en remontant la route 250m plus haut, sur des strates rocheuses sur votre droite : 0 m., Les effets du contact (2011). Ici l’artiste vous invite à observer le contact entre les couches du Tertiaire et du Secondaire, à imaginer la nature de ce contact, sa force ou sa délicatesse…
Toujours sur la route, passer le tunnel du Péouré : une première œuvre de herman de vries*, parfait (sanscrit) (2004-2006) est gravé à la feuille d’or dans la roche, de l’autre côté du Bès. Prendre ensuite la piste à gauche (4 boîtes aux lettres), jusqu’à un pont. Le sentier part alors sur la gauche.
Vous allez monter jusqu’à la crête et redescendre sur l’autre versant. C’est là, après plusieurs zigzags et 350m que vous trouverez de gros rochers tombés de la falaise, sur le bord du sentier : ambulo ergo sum (1999-2001) de herman de vries se trouve sur celui qui est au plus près du passage. herman de vries* est naturaliste de métier. Son regard sur le monde est fortement influencé par la philosophie orientale. Pour lui, la nature se suffit à elle-même et n’a pas besoin d’être embellie par l’art : « la nature est art », dit-il, car elle est création perpétuelle.
ambulo ergo sum (latin, je marche donc je suis) invite le randonneur à la réflexion sur le lien entre la conscience d’exister et l’activité du corps, ici en l’occurrence celle de la marche. Il évoque aussi le mouvement des montagnes et pierres dans notre région dignoise si riche en histoire géologique. A partir de cette œuvre vous croiserez, ici et là, le sanctuaire de la nature et son bois sacré, à nouveau d’herman de vries* ( 1999-2003). A travers ces piques noires surmontées d’une pointe dorée, l’artiste délimite un espace où malgré la présence passée des humains, la nature a repris ses droits. Il nous invite à respecter et à observer cet endroit et cette nature.
Le sentier monte tranquillement dans la forêt, au croisement suivant vous découvrirez encore une entrée du sanctuaire. Le sentier passe à gauche de la Chapelle Saint-Jean. Un peu avant, une dernière entrée se trouve sur le bord gauche, chaussez vos lunettes, elle est bien cachée au milieu de la hêtraie !
Vous allez ensuite dépasser la crête et redescendre coté adret jusqu’à la Lame de Facibelle, élément remarquable de la géologie dignoise. Redescendre jusqu’à La passerelle du Bès. Mais juste avant de la traverser, vous pourrez découvrir l’œuvre de Joan Fontcuberta, La Sainte Famille des Hydropithèques (2011). Il vous faut prendre à gauche le chemin longeant le Bès. Vous frayer un chemin entre les buis pour grimper jusqu’au pied de la falaise, et trouver là ce bas-relief qui fait partie d’un dispositif muséographique tout entier dévolu à la falsification. Par ce projet, La route des Hydropithèques, l’artiste vient questionner la science et le musée fonctionnant lieux de construction des savoirs et de légitimation des valeurs. D’autres fossiles de sirènes sont ainsi visibles à travers le territoire et une installation est présentée au musée Gassendi.
Après avoir traversé le Bès, remonter la route sur 300m. Lorsque la route s’élargit, après le parking, un 0 m. marquant La mer burdigalienne de Paul Armand Gette est visible sur le pan rocheux se trouvant à droite de la route. Vous êtes invité, pourquoi pas, le long de la remontée jusqu’au parking, à réfléchir à la présence ancienne de cette mer.
*nous respectons la volonté de l’artiste de ne pas utiliser de majuscule, forme de hiérarchie
Retrouvez le descriptif complet des itinéraires de la collection L’Art en montagne sur le Topo guide « L’Art en montagne, 22 randonnées pour découvrir l’art contemporain dans le Géoparc de Haute-Provence » (15€), disponible à l’accueil du musée Gassendi, de la Maison Alexandra David-Neel, et de l’Office de tourisme.
Provence Alpes Agglomération
Route de Barles,
04000 La Robine-sur-Galabre
Téléphone : 04 92 36 62 62
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