Françoise et Roger P. dans la vallée du Jabron
— de Nice (06-Alpes-Maritimes)
Un lieu magique
Nous aimons ce territoire, à la fois rivière et vallée, où nous revenons chaque année depuis 60 ans avec mon épouse. Mon père avait été muté en 1957 à la gendarmerie de Saint-Vincent-sur-Jabron. Il était pêcheur et cet endroit était déjà magique.
Enfant, la rivière était pour moi synonyme de liberté !
Le Jabron : un espace de liberté
C’est mon meilleur souvenir de cette époque, toujours vivace aujourd’hui. Mon père se plaisait beaucoup près de cette rivière de première catégorie où l’on pêche encore aujourd’hui des truites fario qui ne s’élèvent pas. À l’époque, il y avait un gros débit. Désormais c’est un cours d’eau où l’on se baigne bien qu’il subisse les sécheresses. La culture est également plus intensive avec tous ces pommiers et ces poiriers plantés depuis quelques années. Le niveau d’eau a baissé, les choses ont changé mais je reviens car j’ai le cœur ici !
Le meilleur de ma vie s’est déroulé dans cette vallée au contact du Jabron. On allait courir dans les collines, on avait créé un orchestre avec les boîtes de conserves trouvées à proximité des habitations. Je ne suis pas nostalgique, j’éprouve encore du plaisir à venir reconnecter avec cet univers. Je retrouve des amis et j’ai toujours pensé que ma fille capterait quelque chose de tout cela.
Nous avons restauré un cabanon au village non loin de la rivière. J’ai rejoint mon mari très rapidement. On préparait la fête, il y avait une ambiance que l’on ne trouve pas à Nice.
La liberté de s’amuser sur la place, toutes les mamans qui se retrouvaient pour papoter… Nous allions à la rivière comme aujourd’hui pour nous baigner, rire et changer de rythme.
La rivière comme trait d'union
Notre fille et notre petite fille nous rejoignent l’été pour leurs vacances. Toute l’année, elles parlent du village dans l’attente d’y revenir.
La rivière est un trait d’union pour tous les villages de la vallée du Jabron qu’elle arrose. Elle en fait son unité. Le calme qui règne ici n’a pas de prix. La nature est omniprésente.
Je prends un bouquin, je me mets dans le transat, je me relaxe. C’est une respiration qui permet de sortir de la ville.
Et il y a une sorte de transmission qui s’opère, de valeurs, de souvenirs et de patrimoine, plus tard …
Pour aller plus loin
Office de tourisme
Les Omergues : www.lure-provence.com
Idée de randonnée : De l’adret à l’ubac (parcours trail n° 5) : www.rando-alpes-haute-provence.fr/trek/231282-De-l-adret-a-l-ubac-(parcours-trail-n-5)