Refuge d’Art « Col de l’Escuichière »

Expérience singulière que celle d’Andy Goldsworthy, artiste internationalement reconnu, qui imagine un projet alliant art contemporain et sauvegarde des patrimoines ruraux sur le territoire protégé du Géoparc de Haute-Provence, autour de Digne les Bains.

« Quoi que j’entreprenne, j’essaie de comprendre non seulement la pierre ou la feuille mais ce flux de vie, de mort, de décomposition, d’énergie présent dans le matériau. Une rivière est l’expression même du flux, de la connexion et du mouvement et je ressens le besoin de retrouver la rivière dans un arbre, dans une pierre. Je pense qu’ici cette sculpture est une tentative de trouver le flot, l’eau, dans la pierre. C’est une ligne d’énergie, de mouvement et de flux. »
Andy Goldsworthy

Au départ de Digne-les-Bains :
Prendre la D900a jusqu’au village d’Esclangon (voir Sentinelle de la Vallée du Bès). À Esclangon prendre la route qui serpente entre les habitations et se garer sur le terrain plat juste avant le départ de la piste rocailleuse.
Environ 25 minutes

Continuer à pied sur la piste pendant environ 500 m. Le chemin du col part à droite de la piste au-dessus du talus quelques mètres avant le ruisseau près d’une zone éboulée (le sentier n’est pas évident à trouver, ne pas hésiter à monter sur le talus). Le sentier unique monte fortement à travers la forêt d’Aiguebelle jusqu’au col. Descendre 100 m sur l’autre versant et bifurquer sur la gauche jusqu’à l’abri.
Environ 1 heure.
Dans le cadre de son œuvre globale Refuge d’art, installée au cœur du Géoparc de Haute-Provence, Andy Goldsworthy a créé ici deux œuvres, s’inspirant des pierres calcaires noires veinées de calcite blanche.

Refuge d’Art est une seule œuvre d’art conçue par l’artiste britannique Andy Goldsworthy en partenariat avec le musée Gassendi et le Géoparc de Haute-Provence. Ce parcours unique en Europe traverse sur 150 km les paysages exceptionnels du Géoparc, alliant de façon singulière art contemporain, randonnée et patrimoine. L’artiste a créé dans chacun de ces lieux autrefois abandonnés et désormais restaurés (chapelles, fermes, jas…), une œuvre spécifique qui fait désormais parti du bâti.
Le Refuge d’art du col de l’Escuichière a été réalisé en deux temps, en 2004 et en 2010. Fasciné par les veines de calcite blanche dans le calcaire noir qui borde la piste d’accès, l’artiste a créé deux œuvres à partir de ce matériau cherchant par un assemblage méthodique à dessiner des lignes de flux.
Ouvert aux quatre vents, ce refuge d’art est en accès libre.